Outre ses effets climatiques, la fonte du permafrost, qui abrite des bactéries et virus parfois oubliés, représente aussi une menace sanitaire. En 2014, lui et son équipe ont découvert deux nouveaux virus, des virus géants, datés de 30 000 ans, dans le pergélisol sibérien. Ce virus se présente comme une coque oblongue d'environ 0,6 μm de long renfermant un génome d'environ 650 000 paires de base codant pour plus de 500 protéines. Lire la bio. Permafrost : la nouvelle bombe à virus. Et si la pandémie de coronavirus n'étai… Réécouter Liberté d’expression, liberté d’enseigner : le casse-tête des professeurs. Microscopie, génomique, transcriptomique, protéomique et métagénomique4, ont permis aux chercheurs de dessiner un portrait détaillé de ce nouveau virus, baptisé5Mollivirus sibericum. Il y a des virus qui sont encore parfaitement vivants, qu’on peut réactiver après 40.000 ans de congélation dans le permafrost ». Le permafrost ou le pergélisol en français est le sol gelé d’une grande partie du nord de notre planète terre. Faut-il craindre la résurgence de virus et de bactérie disparus, avec le dégel du permafrost ? Au fil des années, de plus en plus de virus, parfois totalement inconnus de la science, sont découverts dans les sols gelés. Forme, mode de réplication, métabolisme : Mollivirus sibericum représente bien une nouvelle famille de virus distincte des trois familles de virus géants déjà répertoriées. "Le changement climatique fournit des conditions plus favorables pour développer le potentiel économique de cette région" avait-il déclaré en mars 2017 à propos du nord de la Russie. Après les Megaviridae (représentées par Mimivirus découvert en 2003), les Pandoraviridae (découverts en 2013) et le Pithovirus (décrit en 2014), c'est désormais une quatrième famille de virus géants, infectant les amibes du genre acanthamoeba, qui a été mise au jour par l'équipe de chercheurs à l'origine de la découverte de Pithovirus. Les renards arctiques ont disparu et ont été remplacés par des renards roux. Dans les zones qui voient leur pergélisol dégeler, la biodiversité se modifie profondément. Et dans ce village construit quasiment entièrement sur une zone riche en glace et qui existe depuis des dizaines d’années, on parle de déménager tous les habitants. Découvrez nos newsletters complémentaires, CO2 et virus oubliés : le permafrost est "une boîte de Pandore". Cette matière organique est formée en grande partie de carbone. Il y a environ deux fois plus de carbone dans le pergélisol que dans l’atmosphère. Le permafrost met en pause les virus, toujours actifs à leur réveil. Ses activités se concentrent essentiellement dans l’Arctique canadien où il travaille sur les problématiques climatiques et en particulier sur la transformation et le dégel du pergélisol. est dans l'appli Radio FranceDirect, podcasts, fictions. Pr Jean-Michel Claverie, Toutefois, aussi dramatiques que puissent être ces épidémies d'anthrax, les virus libérés par le réchauffement climatique sont ceux présents dans les couches superficielles du pergélisol. Des chercheurs ont découvert ces dernières années deux types de virus géants, dont l'un vieux de 30.000 ans, conservés dans le permafrost. Réécouter Harry et Meghan : le racisme règne-t-il à Buckingham ? Cette découverte, qui suggère que les virus géants ne sont pas rares et sont très diversifiés, prouve aussi que la capacité des virus à survivre dans le permafrost sur de très longues périodes n'est pas limitée à un type particulier de virus, mais couvre probablement des familles virales aux stratégies de réplication très variées et donc potentiellement pathogènes. Ce dioxyde de carbone va alors s’échapper dans l’atmosphère et potentiellement faire augmenter les teneurs de ce gaz à effet de serre. Donc les sols arctiques vont servir de puits de carbone quand le pergélisol servira de source de carbone. Harry et Meghan : le racisme règne-t-il à Buckingham ? Sur place, il étudie également l’évolution de la végétation et de la biodiversité. Et cet été, en 2016, la couche dégelée a été plus profonde que les années précédentes. Il y a là un véritable danger, qui reste toutefois difficile à évaluer." Avec la fonte du permafrost, des milliers de virus emprisonnés dans la glace depuis des milliers d'années menacent de se répandre. A l'époque, la carcasse gelée d'un animal tué par la bactérie se couvre peu à peu d'une fine couche de permafrost, qui ne tue pas l'anthrax mais le plonge dans un profond sommeil. Entamé depuis plusieurs années, le dégel de cette couche géologique, composée de glace et de matières organiques, menace de libérer des quantités astronomiques de CO2, entraînant potentiellement un réchauffement climatique encore plus important et rapide que prévu. Des milliers d’habitations menacent de chavirer dans la boue en été, tandis que les villages du nord sont submergés par des inondations noires . C'est ce qui fait dire au Pr Claverie qu'en matière de virologie, ce dégel lent des couches superficielles n'est pas le danger le plus imminent : "A cause du réchauffement climatique, des routes maritimes sont désormais ouvertes six mois par an. Elles permettent d'appréhender la complexité du vivant dans son ensemble, à l'échelle d'un organisme et se déclinent en "génomique" (étude du génome), "transcriptomique" (étude de l'expression des gènes), "protéomique" (étude de la composition en protéines) ou à l'échelle d'un écosystème entier (sol, air, océans, intestin), pour la "métagénomique" (diversité des génomes).5 Mollivirus vient du latin Mollis, signifiant flexible. Ensuite, les scientifiques ont constaté que des bactéries et des virus oubliés ou inconnus surgissent également des trous qui s’ouvrent dans le permafrost. C'est la première fois que toutes les techniques d'analyses du vivant, génomique, transcriptomique, protéomique et métagénomique, ont été utilisées simultanément pour caractériser un virus. Les sols gelés du Grand Nord constituent un formidable réfrigérateur à bactéries et à virus. Selon certaines études, ces couches du sol renfermeraient des milliards de tonnes de carbone. En Sibérie, la fin du permafrost russie. En 2016, un enfant a ainsi été tué par de l'anthrax. Désormais, c’est envahi par les bouleaux glanduleux, des bouleaux nains. Elle débute en 1941, année de la dernière flambée épidémique d'anthrax qu'a connue la région - qui a vu des millions de rennes décimés tout au long du siècle. C'est ce qu'a constaté sur place Florent Dominé : "On a des changements phénoménaux dans les assemblages végétaux et dans les migrations d’espèces animales. Bulles souterraines, virus zombie et trous géants : en Sibérie, une certaine idée de la fin du monde. "Il y a également le danger, poursuit le chercheur, que des espèces cantonnées beaucoup plus au nord, au désert polaire - certains types d’herbes ou de lichens – deviennent de plus en plus rares, voire même disparaissent avec le réchauffement climatique.". Florent Dominé, d'une part, est chercheur, directeur de recherche au CNRS. En découvrant dans une revue scientifique que des chercheurs russes étaient parvenus à faire ressusciter une espèce végétale prisonnière du pergélisol pendant 30.000 ans que le Professeur Jean-Michel Claverie s'est posé cette question : "Est-il possible de faire la même chose pour un virus ?" Prenons les Russes. C’est un peu la boîte de pandore. L'une des missions du chercheur Florent Dominé est donc notamment d'encourager les populations locales à construire sur des zones rocheuses, parfaitement stables et sans risque. La fonte du permafrost sibérien libère des virus qui ont survécu à 30.000 ans de congélation. On trouve du pergélisol au nord du Canada et de l'Alaska, ainsi qu'au nord de la Sibérie. A posteriori, l'histoire est facile à reconstituer. C’est un nouveau type de virus géant vieux de 30 000 ans. En 2015 déjà, une équipe de chercheurs français avait découvert un virus géan… Tandis que les règles d'application de l'accord de Paris ont été adoptées lors de la COP24 en Pologne, en Sibérie ou au Canada le pergélisol (permafrost en anglais) poursuit son dégel. Par ailleurs, concernant la question des virus, nous avons fait appel à Jean-Michel Claverie, professeur de médecine de l’Université Aix-Marseille, directeur de l’institut de Microbiologie de la Méditerranée et du laboratoire Information Génomique et Structurale. Il y a 50 ans, la végétation était essentiellement composée de lichen à caribou. Selon les zones, la profondeur de cette couche varie : de quelques mètres à environ un kilomètre dans certains points de la Sibérie où le pergélisol se maintient alors depuis des millions d'ann… Au Canada, en Sibérie et même dans les Alpes, le permafrost (ou pergélisol) fond et entraîne de nombreux risques comme les éboulements ou l'émergence de virus. Toutefois, dans le pergélisol, il y a 100 fois moins de méthane que de CO2." De plus, le CO2 n'est pas le seul gaz à effet de serre que peut produire le pergélisol dégelé. Avec François Héran et Bruno Nassim Aboudrar. Florent Dominé, lors d'une étude du réchauffement du pergélisol, près de Kuujjuarapik, au Canada en décembre 2014, A Newtok, en Alaska, des planches de bois ont été installées pour se déplacer sans s'enfoncer dans le permafrost dégelé, Réécouter Chantal Abergel et Jean-Michel Claverie, chasseurs de virus, Chantal Abergel et Jean-Michel Claverie, chasseurs de virus, Des centaines de soldats et de vétérinaires déployés en août 2016 pour stopper le virus de l'anthrax en Sibérie. Rien qu'en Sibérie 7000 bulles de méthane, dont la plus grande partie sur la péninsule de Yamal, seraient prêtes à exploser. Et connaissant les Russes, ils ne prennent aucune précaution bactériologique, il n'y a aucun encadrement pour sécuriser au mieux ces mines. Baptisé «mollivirus sibericum» il est vieux de 30 000 ans, est visible au microscope optique et possède plus de 500 gènes. Une découverte scientifique passionnante autant qu'effrayante. Selon les scénarios les plus optimistes, d'ici 2100, 30% du pergélisol pourraient disparaître. Permafrost en Sibérie: les actuels et gigantesques incendies vont libérer du méthane et d’autres virus. Le virus de la maladie du charbon avait été libéré suite au dégel d'un cadavre de renne vieux de 70 ans ! Dans cette région, une telle maladie ne s’était pas vue depuis environ 75 ans. In-depth study of Mollivirus sibericum, a new 30,000-y old giant virus infecting Acanthamoeba. Liberté d’expression, liberté d’enseigner : le casse-tête des professeurs. ", Ces changements d’éco-systèmes fondamentaux peuvent également s'accompagner de la disparation pure et simple d'espèces végétales. Le pergélisol préserve également de nombreux virus, oubliés ou inconnus. Selon les zones, la profondeur de cette couche varie : de quelques mètres à environ un kilomètre dans certains points de la Sibérie où le pergélisol se maintient alors depuis des millions d'années. Qu’est ce que le permofrost? La plupart de ces protéines n'ont pas la moindre ressemblance avec celles de son prédécesseur sibérien, Pithovirus sibericum. L'impact du dégel du pergélisol est donc potentiellement planétaire. 1 De l'Institut de recherche en technologies et sciences pour le vivant (CEA-IRTSV), de l'Institut de génomique (CEA-IG).2 Couche de sol gelé en permanence des régions arctiques, aussi appelée "pergélisol".3 Voir en fin de communiqué : un communiqué de presse de 2014 sur la découverte du Pithovirus.4 Ces techniques sont appelées « approches omiques ». Mais en profondeur, dans les endroits froids et très conservateurs comme le permafrost, il est probable qu’aucun de ces agents infectieux n’ait disparu. Il ne mesure que 600 nanomètres, mais, pour un virus, c'est gigantesque. Réécouter Clitoris : au bonheur des dames, Essais nucléaires : en Polynésie française, l’explosion atomique qui ne s’est pas passée comme prévu. Là est le danger ! Ce virus a en effet la particularité d'être déformable une fois dans le milieu cellulaire.6 La réplication virale est l'ensemble des processus qui se déroulent dans la cellule infectée par un virus et qui ont pour effet de produire de nouvelles unités de ce virus (ou virions).7 Avec le soutien des infrastructures nationales France-Génomique ProFi (Investissements d'avenir). Faut-il craindre la libération de virus pathogènes avec la fonte du permafrost ? La toundra herbacée est remplacée par de la toundra arbustive. Un nouveau type de virus qui n'avait jamais été observé auparavant. 7000 gouffres de plus ! On l’appelle pergélisol en français, permafrost en anglais. Découverte d'un nouveau virus géant dans le permafrost sibérien 6 K lectures / 8 réactions 08 septembre 2015, 11:44 Microscopie électronique à balayage des particules des 4 familles de virus géants désormais connues. C'est en persévérant dans l'étude de l'échantillon de sol gelé en provenance de l'extrême Nord-Est sibérien, dans lequel avait déjà été trouvé le Pithovirus, que les chercheurs ont isolé, amplifié, puis caractérisé ce nouveau virus, Mollivirus sibericum. Est-ce que des virus prisonniers du permafrost sibérien depuis des centaines de milliers d'années pourraient redevenir actifs en étant libérés par exemple par l'extraction minière ? Afin de déterminer si d'autres virus géants se cachent encore dans le permafrost, les chercheurs étudient 7 désormais des couches plus anciennes du sol sibérien, dans une région qui devrait leur permettre d'atteindre - 1 million d'années. On en arrive à ces situations qui peuvent être dramatiques pour les populations locales." Fonte du permafrost. A Iqaluit, la plus grande ville du territoire du Nunavut, la piste de l’aéroport a dû être refaite. Il s'agit d'un virus géant encore actif, qui était enfermé dans le pergélisol sibérien depuis plus de 30 000 ans. Le réchauffement, la fonte du permafrost, n'y seraient évidemment pas pour rien. Cet épisode a causé la mort d'un enfant ; des milliers de rennes ont également été infectés. De plus, à l'opposé de Pithovirus, qui n'a besoin que des ressources du cytoplasme de son hôte cellulaire pour se multiplier, Mollivirus sibericum utilise le noyau cellulaire pour se répliquer6 dans l'amibe ce qui le rend aussi dépendant de son hôte que la plupart des "petits" virus. En 2016, un enfant de 12 ans et 2 300 rennes sont morts en Sibérie après avoir été contaminés par de l’anthrax(maladie du charbon). Quelques particules virales encore infectieuses peuvent en effet être suffisantes, en présence de l'hôte sensible, à la résurgence de virus potentiellement pathogènes dans les régions arctiques de plus en plus convoitées pour leurs ressources minières et pétrolières et dont l'accessibilité et l'exploitation industrielle sont facilitées par le changement climatique. Et là on tripote des choses avec lesquelles on n’a jamais été mis en contact. Sauf que les médecins actuels n’ont jamais vu le type d’infections auxquelles devait faire face Neandertal. ", On éradique peut-être certains agents infectieux de la surface de la planète. En 2014, le Pr Claverie et son équipe ont découvert deux virus géants, inoffensifs pour l'Homme, qu'ils ont réussi à réactiver : "Cette découverte démontre que si on est capable de ressusciter des virus âgés de 30.000 ans, il n’y a aucune raison pour que certains virus beaucoup plus embêtants pour l’Homme, les animaux ou les plantes ne survivent pas également plus de 30.000 ans. Ces travaux sont publiés dans PNAS le 7 septembre 2015. Et puis il y a des incertitudes sur le processus inverse qui est celui de la fixation de matière organique, de carbone, par la végétation. Un drame imputable au changement climatique selon le Pr Claverie : "On a beau dire que l’on a cloîtré un certain nombre d’agents bioterroristes comme la maladie du charbon (l'anthrax), mais l’on voit bien que chaque année, quand il y a un hiver un peu chaud en Sibérie, vous avez des épidémies gigantesques dans les troupeaux de rennes. Matthieu Legendre, Audrey Lartigue, Lionel Bertaux, Sandra Jeudy, Julia Bartoli, Magali Lescot, Jean-Marie Alempic, Claire Ramus, Christophe Bruley, Karine Labadie, Lyubov Shmakova, Elizaveta Rivkina, Yohann Couté, Chantal Abergel, Jean-Michel Claverie. Et là, les bactéries vont pouvoir la métaboliser et la transformer en CO2. De son coté, Pithovirus se multiplie dans le cytoplasme, à la façon des Poxvirus, famille à laquelle appartient le virus responsable de la variole, officiellement éradiqué. On trouve du pergélisol au nord du Canada et de l'Alaska, ainsi qu'au nord de la Sibérie. Des chercheurs viennent de découvrir un virus géant d'un genre totalement nouveau, dans le même échantillon de permafrost de Sibérie, datant de 30 000 ans, d'où avait déjà été isolé Pithovirus. L'eau noire est la glace fondue du permafrost. Virus oubliés, libérés. Afin de déterminer si d'autres virus géants se cachent encore dans le permafrost, les chercheurs étudient7 désormais des couches plus anciennes du sol sibérien, dans une région qui devrait leur permettre d'atteindre - 1 million d'années. Mais quoiqu’il en soit, au nom de principe de précaution, il y a lieu de faire très attention à cette libération du carbone.". Bref, il y a encore trop d’incertitudes. Imaginons : si il fait plus chaud, la végétation pousse. On exhume alors du permafrost qui peut être âgé d’un million d’années. Il y a plus de biomasse dans les arbustes que dans les herbes. Un virus géant découvert dans le permafrost en Sibérie Des scientifiques russes ont découvert et réussi à réveiller un virus préhistorique dans les sols gelés en permanence de Sibérie. "Quand la matière organique du pergélisol dégèle, détaille le chercheur, et qu’il n’y a pas d’oxygène disponible parce que la zone est saturée en eau, alors à ce moment-là, on va avoir une fermentation bactérienne et donc une émission de méthane par le pergélisol. Ils installent des mines à ciel ouvert. Pendant l'été 2016, un enfant est mort en Sibérie de la maladie du charbon (anthrax), pourtant disparue depuis 75 ans dans cette région. Il a été prélevé par des équipes russes dans l’extrême nord-est sibérien et possède plus de 500 gènes. Avec François Héran et Bruno Nassim Aboudrar. Les résultats de l'analyse métagénomique de cet échantillon de permafrost, qui montre une concentration extrêmement faible du Mollivirus (de l'ordre de quelques parties par million), ont aujourd'hui des implications importantes en termes de santé publique. Ainsi des décès dans les troupeaux de rennes sibériens ont été provoqués par la « maladie du charbon ». "A Umiujaq, la route qui mène à l’aéroport s’est effondrée, se souvient Florent Dominé. Quel est l'impact du réchauffement climatique sur l'environnement ? A retrouver sur iTunes, sur Deezer ou en fil RSS. A Salluit, à l’extrême nord du Québec, la caserne de pompier s’est effondrée. Réécouter Dix femmes inspirantes (8/10) : Journal d’une prostituée de campagne, Dix femmes inspirantes (8/10) : Journal d’une prostituée de campagne, un enfant a ainsi été tué par de l'anthrax, Arrivées à saturation, les forêts tropicales vont cesser d'absorber du CO2, Réchauffement climatique : comme prévu il y a trente ans, la machine s'emballe dans le cercle arctique, Grâce au confinement, les émissions de CO2 vont baisser de 8% en 2020... et ça ne changera rien. Mais avant cela, les retombées négatives de ce réchauffement global se mesurent aussi localement. Du mercure a également été découvert dans certaines zones de l'Alaska mais d'après Florent Dominé, "le principal danger climatique reste le dioxyde de carbone". Sa superficie est estimée entre 10 et 15 millions de mètres carrés (entre 20 et 30 fois la superficie de la France). Le pergélisol est un vaste territoire. Un nouveau type de virus géant vieux de 30 000 ans a été découvert dans les sols gelés du permafrost, en Sibérie. Une dose quotidienne de culture et de savoirs. Vous pouvez donc accéder assez facilement en bateau jusqu’à la Sibérie. Des orignaux commencent à arriver alors qu’avant ils étaient cantonnés plus au sud. Quels dangers, quelles solutions ? Ces agents infectieux sont donc les plus récents et ils sont par conséquence connus de la médecine moderne. Une analyse confirmée par le chercheur Florent Dominé : Le pergélisol contient de la glace et de la matière organique issue essentiellement de la décomposition partielle des végétaux. Cela est lié au réchauffement climatique puisque ces étés chauds sont de plus en plus fréquents. Vue aérienne de lacs formés par le dégel du pergélisol sibérien à Yamalo-Nenets, en Russie. Après le virus SARS 2 responsable de la COVID 19, devrions-nous, nous préparer à affronter la maladie du mammouth ?. Quand la glace du sol fond, cela peut conduire à un affaiblissement, voire à une destruction, des infrastructures bâties à une époque où le pergélisol était encore stable. Débat Les réponses de Philippe Charlier, médecin légiste et archéo-anthropologue, Jean-Claude Ces côtes et ces régions, auparavant désertiques, sont connus pour receler d’importants gisements de gaz et de pétrole ; il y a également beaucoup de métaux précieux comme l'or ou les diamants. Désormais ces zones peuvent être exploitées. Cette couche de sol renferme d'énormes quantités de carbone et des virus potentiellement dangereux pour l'Homme. Chercheur l Chantal Abergel l T 04 91 82 54 22 l chantal.abergel@igs.cnrs-mrs.frChercheur l Jean-Michel Claverie l T 04 91 82 54 47 l claverie@igs.cnrs-mrs.frPresse CNRS l Alexiane Agullo l T 01 44 96 43 90 l alexiane.agullo@cnrs-dir.fr, FR 3479 - IMM, Institut de Microbiologie de la Méditerranée - 31 Chemin Joseph Aiguier - 13009 Marseille, Institut de Microbiologie de la Méditerranée. Les bactéries peuvent se nourrir de cette matière organique dès lors qu’elle est dégelée. Le pergélisol, parfois désigné par le terme anglais permafrost (en russe : вечная мерзлота, vetchnaïa merzlota), est la partie d'un cryosol gelée en permanence, au moins pendant deux ans, et de ce fait imperméable [2], [3].. En 2016 en Sibérie, des spores d'anthrax vieilles de 70 ans se sont libérées du cadavre d'un renne après le dégel d'une couche de permafrost. Le risque des maladies de l’époque de l’homme Néandertal PNAS, 7 septembre 2015. Mais il y a tellement de rétroactions qui n'ont pas encore été découvertes et qui n’ont pas été incluses dans les modèles, que toutes ces projections sont soumises à d’énormes incertitudes. Parmi toutes ces catastrophes en cours ou à venir, il en est une majeure, qui se déroule en ce moment en Alaska, au Canada et en Russie. Communiqués de presse - Paris - 7 septembre 2015. En Yakoutie, le réchauffement climatique provoque la fonte de sols jusqu'ici gelés toute l'année. Le dégel du permafrost est susceptible de ressusciter les bactéries et les virus piégés depuis des milliers d’années. C'est une nouvelle conséquence du réchauffement climatique. Des chercheurs russes et français ont découvert un puissant virus dans le permafrost de sibérie. Une hibernation qui aurait pu se prolonger en… Et ils retirent le pergélisol, parce que les minerais ne sont pas dans cette couche d’humus. Plus proche des virus « normaux » Mollivirus a été découvert dans le permafrost du Nord-Est de la Sibérie, dans le même échantillon où a été retrouvé le pithovirus l’année dernière.
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